Le Vaporetto { Blog } sur la voie du thé...

Les bonnes étoiles brillent, nous protègent pensent certains ; mais si les astres chutent, sortent de leur orbite, se désaxent alors, nous dit le logos, c’est le dés astre.  En ces temps d’éclipse, de lune rousse, de soleil zénithal, d’alignement de planètes et d’étoiles filantes dans le ciel estival de l’hémisphère nord, il est bon de réfléchir un instant à soi comme un élément du cosmos, à son axe, à sa place dans l’univers, si infime soit elle. ©  Serge Brunier,  La voie lactée en majesté En hommage à la blancheur lactée de notre galaxie, à ses reflets d’or et d’argent, sa douceur soyeuse, je choisis un thé fin de Taïwan nommé « Dong Ding » soit « Pic Glacé ». Adepte des infusions à froid, je jette les petites boules vertes de thé dans de l’eau de source. Je laisse passer le jour.  La nuit d’été s’épanouit, pleine du bruit des cigales, des hululements des chouettes, de la course invisible du chevreuil. Les feuilles ont eu le temps de diffuser leurs doux ar

On connaît la madeleine de Proust, le parfum qui fait surgir le passé sans qu’on l’attende. On sait aussi ces notes de musique qui soudain rendent le présent étrange et nous propulsent ailleurs, avant, dans une vie qui n’est plus.  Mer ionienne, Italie 2017 ©levaporettoblogue.blogspot.com Parfois encore, sans comprendre, un souvenir précis surgit à la faveur de l’air que l’on respire, d’une brise qui effleure la joue.  Pour parler des parfums et des goûts, il y a les familles olfactives, les mots des fleurs, des fruits, du bois, de la mer, des épices, etc. ; pour la musique il y a la palette des sentiments et un riche vocable ; mais comment parler de l’air que l’on respire ?  L’air, cet élément qui nous traverse, nous fait vivre et teinte nos inspirations, nos expirations au gré de nos déplacements dans l’espace et le temps.    Il y a là un langage à inventer, en équilibre entre impermanence et permanence. Brumes de Venise, Italie 2017 ©levaporettoblogue.blog