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Ecrire encore

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  Grues cendrées en migration (Landes, France) ©levaporettoblogue.blogspot.com Ce ne sont pas les idées qui manquent et, si je publie peu, ce n’est pas par manque d’inspiration… C’est parce qu’écrire ce blogue a ouvert les vannes ; c’est un roman que je tisse  désormais en parallèle et qui me happe dès que j’allume l’ordinateur. Travail de longue haleine, marathon, il faut tenir sur la durée mais, contrairement à la course, je ne veux pas arriver la première, nulle hâte simplement l’urgence, parfois, de dire. Et la patience (j'ai lu à ce sujet récemment le livre de l'écrivain Jean-Philippe Toussaint, L'Urgence et la patience ). Un jour peut-être y aura-t-il un point final à ce long récit dont la trame s'élabore chaque jour, dont l’univers s’élargit à chaque mot posé sur le papier.  Outrenoir , Pierre Soulages (Musée Soulages, Rodez) ©levaporettoblogue.blogspot.com

Toute fiction est autobiographique

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Samedi dernier, une chanteuse invitée dans une émission de fin de soirée a lancé cette phrase oxymorique et si juste qu’elle m’a donné envie d’écrire : « Toute fiction est autobiographique !» (1) Balayée l’ennuyeuse question du journaliste qui cherche sempiternellement et artificiellement à distinguer ce qui est « vrai » de ce qui ne l’est pas - dans un roman, une chanson, un film… - comme si c’était ce qui importait.  Fiction réelle ©levaporettoblogue.blogspot.com Affirmer que tou te fiction est autobiographique, c’est du même coup libérer l’écrivain du « pacte » (2) par lequel il s’engagerait moralement auprès de son lecteur à ne rapporter dans l’autobiographie que des faits « sincères », vérifiables, vrais et inversement, dans le roman ou la fiction, que des faits inventés, travestis, romancés… comme s’il y avait une frontière entre un vrai et un faux dans nos existences. Or, la vie hum...

Écriture

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© levaporettoblogue .blogspot.com Eaux nocturnes de Venise   Le monde de l’écriture est rassurant et abyssal… n’avez-vous jamais ressenti le vertige d’imaginer vous perdre dans la bibliothèque babélienne et imaginaire de Borges, celle qui contient tous les livres de 410 pages possibles et donc tous les livres du monde, disparus, conservés, à venir et les autres, ceux qui ne seront pas écrits dans le monde extérieur à cette fiction ? Combien de chef-d’œuvres sont ainsi restés silencieux ? Mais l’écriture est aussi tout le contraire : elle encadre, nous rassure par sa matérialité, ses signes de ponctuation, la majuscule qui commence la phrase et le point qui la termine. J’aime cette matérialité de l’écriture, c’est pourquoi malgré le virtuel, la blogosphère, je n’abandonnerai jamais les livres de papier, les stylos, les encres, les carnets, les tables de bois, les papeteries et les bibliothèques.