Les herbes folles
Un calme
parfait
sur un oreiller d’herbe
loin de ma cabane
sur un oreiller d’herbe
loin de ma cabane
Haïku du
moine zen Ryôkan (Tr. Joan Titus-Carmel)
Herbes folles de
printemps, Pointe des Poulains, Belle-Ile-en-mer, 2017
©levaporettoblogue.blogspot.com
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« S’attacher aux petites
choses, c’est parfois révéler le charme et la beauté qui nous entourent. Les
graminées sauvages sont des plantes communes, si discrètes qu’elles en
deviennent presque invisibles. Elles sont si proches que les découvrir est à la
portée de chacun, à la seule condition de prendre le temps de s’arrêter, d’observer,
pour en saisir toute la poésie. Nul besoin de s’envoler pour contempler du ciel
une inaccessible planète, nulle nécessité d’un équipement sophistiqué pour
percevoir l’infiniment petit, il suffit de se pencher pour admirer ces beaux
brins qui forcent jusqu’au bitume de nos villes. » Pierre Idiard, Herbes folles, beauté des graminées sauvages,
Paris, Flammarion, 2002
Lagurus Ovatus de
printemps, Pointe des Poulains, Belle-Ile-en-mer, 2017
©levaporettoblogue.blogspot.com
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« Le lagurus prolifère dans
les entrelacs de lianes et de racines qui quadrillent les dunes fixées. Dans le
sable humide, entre les aiguilles de pin, il déroule de grands tapis de pompons
laineux. Le vent y imprime des vagues, comme sur la mer toute proche. Le soleil
rasant allume dans les fins d’après-midi […] une forêt d’ampoules rose orangé.» (Ibid. p. 44)